jeudi 22 janvier 2009

Le Forum mondial de théologie et libération


Une délégation du Québec est présente au Forum mondial de théologie et libération à Bélem. Voici ce qu'a écrit David Fines du ROJeP :

À 19h (enfin, disons plutôt que le tout a débuté à 19h45) c’était la cérémonie d’ouverture (bombardements intensifs de flashes crépitants), un peu étrange à mon avis pour ouvrir un Forum de théologie et libération auquel sont invités des théologien-nes de grand renom du monde entier. Aucune prière, aucun passage biblique, aucun psaume, aucune invocation, sauf une dialoguée (un peu à contretemps linguistique par le public) aux 4 éléments de l’univers - l’air, le feu, l’eau et le feu dans cet ordre – présentés avec grand cérémonial. Bon, passons. Après la présentation des délégués continent par continents, venait un discours sur la Maison du pain (il faut dire que Belém, c’est Bethlehem en portugais) qui remplit l’univers entier et d’un signe venu du ciel pour nous mettre en chemin. Passons encore. L’hommage rendu aux peuples autochtones de l’Amazonie et à ceux venus d’Afrique a été, heureusement, très touchant. « Sans la terre, les peuples autochtones ne pourraient pas vivre. Sans elle, ils mourraient. Elle est plus précieuse que l’or » dixit l’une des représentantes (et la traduction simultanée était de si piètre qualité, techniquement et linguistiquement, que je m’en suis allé rapporter l’appareil et que j’ai continué d’écouter le tout soit en portugais soit en espagnol). C’est en cette langue que s’est adressé le théologien chevronné Sergio Torres, l’un des fondateurs du FMTL en compagnie de l’Association des théologiens du Tiers-Monde, que j’avais déjà rencontré à Porto Alegre en 2005 lors du tout premier Forum.
Puis ce sera Luis Suzin, le secrétaire-général du Comité organisateur des FMTL, qui a dû, par galanterie, céder la place à la toute de rouge vêtue gouverneure de l’État de l’Amazonie, qui nous a servi un beau discours politique bien envoyé d’un long quart d’heure mortel. Heureusement nous attendaient l’autobus-aux-mille-pompons et, au retour au Précieux-Sang (les moustiques se régalent, je vous jure), un fort copieux goûter du soir avec soupe, salade, jus de fruits, thé et café, gracieuseté de Sœur Joelle, dont je vous entretiendrais un jour, promis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire